Cette année, nous repartons enfin en raid après une année 2021 cloués à la maison à cause de ce pu… de COVID. Toutefois, cela n’a pas été simple à cause des conditions nivologiques et météorologiques sur l’arc alpin. Très faibles chutes de neige sur la partie orientales tout au long de l’hiver, secteur où il était prévu d’aller. Ce ne sera pas encore cette année que nous irons découvrir le massif de l’Ortles en Italie. Je décide donc d’aller dans l’Oberland (massif de la Jungfrau et de l’Eiger) et là encore patatra à cause de la mauvaise météo annoncée au moment de partir. Au final, je fais le choix de rester en France et d’aller à deux endroits en Haute-Maurienne (Bessans puis Aussois).
Dimanche 3 avril : c’est le jour du trajet aller. Nous (Gérald, Laurent, Philippe et Bibi) partons de Toulouse afin de récupérer Yann à Valence TGV puis retrouver Juliette à Bessans. Ensuite direction le parking de la Bessanaise (1740m), départ pour monter au refuge d’Avérole (2210m). Pas beaucoup de dénivelé plus de 7 kms à faire sur une piste peau sur les skis. Genre de terrain où le plat des pieds chauffe… Bref, nous arrivons enfin au refuge après 2h20mn de montée.
Nous prenons possession de notre chambre et ensuite dîner car pas beaucoup de rabe de temps après l’arrivée au refuge.
Lundi 4 avril : premier journée de vrai rando… J’ai pris l’option de faire la grosse bambée lors de la première car l’équipe est pleine possession de ses moyens… Peut-être moins si j’avais fait le choix de le faire le 3ème jour… 🙂
L’objectif du jour, la Pointe de la Valette (3384m). Cette pointe est assez éloignée du refuge, peu la fond à la journée et en prime il y a une combinaison de montée, descente puis remontée vers le glacier du Baounet pour atteindre la crête terminale que l’on fait à pied pour rejoindre le sommet.
Après la montée, place à la descente et pas des moins intéressante car il est tombé de la peuf les jours qui ont précédé notre arrivée. On se régale et les pentes sont pour nous toutes seules car on a été les plus courageux à aller dans cet endroit désert. Yesss !!!
Au final, une journée à 17 kms et 1750m de dénivelé positif. Tout le monde est ravi à l’arrivée et pas mécontent de l’avoir fait le premier jour…
Mardi 5 avril : cette deuxième journée est consacrée au deuxième plus haut sommet du coin après la Pointe de Charbonnel (3752m), à savoir l’Albaron (3637m).
Cet objectif est un peu moins long que la veille mais en face Sud, le soleil tape fort. Le bob ou la casquette est de rigueur… 🙂
Ci-dessus, la Pointe de Charbonnel : à faire une autre fois à la bonne période qui est plutôt au mois de mai mais avec le réchauffement climatique, il sera possible peut-être de la faire en avril…
Après 4h de montée, nous arrivons au pied du sommet. Ce sommet est un plateau accessible par une petit passage de grimpe beaucoup plus long aujourd’hui qu’en 2008, année où je l’avais fait. Vu le nombre qu’on est, je renonce à faire monter le groupe. Ce serait beaucoup trop long car obligé de les assurer avec une corde.
Je profite d’être à 3600m pour prendre la météo des jours à venir avec mon téléphone car au refuge pas de réseau. Ceci afin de voir si elle est correcte afin d’aller au refuge de la Dent Parrachée, deuxième secteur prévu. La météo étant mauvaise à partir du jeudi et comme j’ai du réseau, j’appelle le refuge de la Dent Parrachée pour annuler les deux nuits que j’avais réservées. Le sommet de la Dent Parrachée sera pour une autre fois.
Après cet épisode d’intendance, nous attaquons la descente. La neige n’est pas du tout la même que la veille. A la place de la poudreuse, nous avons plutôt de la neige de printemps. Conséquence de la face Sud… C’est surtout sur la fin que cela devient plus lourd…
La journée a été chaude et la bière bien méritée au refuge…
Mercredi 6 avril : cette journée sera notre dernière dans le secteur mais également du raid car la météo sur les jours à venir n’est pas bonne. Ce qui nous oblige malheureusement à rentrer chez nous.
L’objectif de la journée est la Pointe Marie (3554m), une classique du coin.
La direction de départ est la même que celle du lundi. On bifurque à gauche à la côte 2350m. Après 3h de montée nous atteignons le sommet où une compagnie de bidasses nous rejoint par l’arête Nord.
On attaque la descente dans de la peuf, avantage de la face Nord du glacier d’Arnès. On aura cette neige quasiment jusqu’au refuge sauf sur la fin où on retrouve des pentes plus exposées au soleil.
Avant de redescendre aux voitures, nous dégustons une dernière bière bien méritée au refuge.
Une grosse heure sera nécessaire pour revenir au parking avec de bonnes poussées avec les bâtons pour glisser…
Pour conclure : même si tout le monde est un peu frustré de ne pas continuer dans le secteur d’Aussois, ce séjour s’est très bien passé. Tout le monde est content et a bien aimé les différents sommets faits.
Il faudra revenir dans cette Haute-Maurienne pour faire cette Dent Parrachée et cette Pointe de Charbonnel.
Merci à tous pour l’état d’esprit durant les 4 jours.
Stéphane